Quel est le prix d’un CEE ?
Le prix d’un CEE (Certificat d’Économie d’Énergie) n’est pas fixé par l’État : il dépend de l’offre et de la demande sur le marché. Il est généralement exprimé en €/MWhc cumac (cumulé actualisé).
En février 2025, le prix moyen des Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) au comptant s'établit à 7,86 €/MWhc pour les CEE classiques et à 10,52 €/MWhc pour les CEE précarité :
Ces valeurs reflètent une légère baisse par rapport aux mois précédents, où les CEE classiques étaient à 7,98 €/MWhc en décembre 2024 et à 7,87 €/MWhc en janvier 2025. De même, les CEE précarité étaient à 9,73 €/MWhc en décembre 2024 et à 10,17 €/MWhc en janvier 2025.

Le prix peut donc significativement varier selon :
- Le type de CEE (standard, précarité, bonifié),
- Le volume cédé,
- L’urgence d’achat de l’obligé,
- Le canal de vente (plateforme, appel d’offres, gré à gré).
À retenir : il n’existe pas de “tarif unique” — le prix dépend du contexte, des acteurs et des leviers de négociation.
Comment sont calculés les CEE ?
Les CEE sont calculés en fonction des économies d’énergie réalisées grâce à une opération (travaux ou actions standardisées).
Voici les paramètres clés du calcul :
- Type d’opération (isolation, chaudière, éclairage…),
- Caractéristiques du bâtiment (logement individuel ou collectif, ancienneté, zone climatique),
- Rendement énergétique obtenu,
- Durée de vie des équipements installés.
Il faut savoir que la méthode utilisée repose sur des fiches standardisées publiées par l’Ademe, qui indiquent précisément le volume de MWh cumac attribué pour chaque type d’opération.
Historique des prix
Voici l’évolution récente des prix des Certificats d’Économies d’Énergie, mois par mois ((€/MWhc) :
Historique des volumes
L’évolution des volumes de CEE échangés en 2024 reflète les tensions et ajustements du marché, entre changements réglementaires, incertitudes politiques et mouvements de prix.
- Premier trimestre 2024 : Les volumes sont importants, notamment en raison d’une production élevée en fin d’année 2023. Cette abondance, couplée à l’abandon de la hausse de l’obligation P5, entraîne une baisse significative des prix, qui tombent à 7,20 €/MWhc en mars pour les CEE classiques, leur niveau le plus bas depuis fin 2022.
- Deuxième trimestre 2024 : Le marché est marqué par un ralentissement des transactions, avec seulement 4 TWhc en CEE classiques et 0,6 TWhc en précarité déclarés sur la plateforme Emmy en mai. Les prix repartent néanmoins légèrement à la hausse, soutenus par la rareté des volumes en circulation.
- Troisième trimestre 2024 : Malgré une situation politique instable (dissolution de l’Assemblée nationale), les volumes de transactions augmentent à nouveau, et les prix classiques remontent jusqu’à 8,31 €/MWhc, retrouvant leur niveau de janvier 2024.
Quatrième trimestre 2024 : Deux tendances opposées émergent. Le prix des CEE précarité poursuit sa hausse pour atteindre 9,73 €/MWhc en décembre, soit le plus haut niveau de l’année. À l’inverse, les CEE classiques amorcent un repli, revenant à 7,98 €/MWhc, niveau équivalent à celui d’août.
Qui paye le mieux les CEE ?
Tous les acheteurs de CEE ne rémunèrent pas de la même manière.
Voici les profils qui achètent au meilleur prix :
- Obligés de grande taille (EDF, TotalEnergies, Engie…) : souvent plus exigeants, mais capables de payer plus pour des gros volumes ou des opérations précarité.
- Agrégateurs spécialisés : très actifs, capables d’intermédier et d’optimiser la vente, souvent plus souples que les obligés.
- Fonds de portage ou sociétés de services énergétiques (ESCOs) : ils proposent parfois des montages avec paiement anticipé, contre prise en charge du risque.
Notre conseil : mettre les acheteurs en concurrence et bien vérifier les délais de paiement et les conditions d’éligibilité pour maximiser vos revenus !
Quel impact a l’évolution des prix des CEE sur la transition énergétique ?
Les fluctuations de prix des CEE influencent directement le financement des travaux de rénovation énergétique, en particulier pour les foyers modestes et les copropriétés :
- Quand le prix est haut, les primes sont plus généreuses, les travaux plus accessibles.
- Quand le prix baisse, le reste à charge augmente, ce qui freine certains projets.
Attention : en période de tension sur le marché (quotas non atteints), les prix montent. Mais si les volumes excédentaires circulent librement, les prix chutent, ce qui fragilise l’ensemble de la chaîne (particuliers, installateurs, artisans).
La stabilité et la prévisibilité du prix des CEE sont ainsi indispensables pour réussir à soutenir la dynamique de la transition énergétique en France.
Les prix à terme des CEE : qu’est-ce que c’est ?
Les prix à terme des CEE sont des prix contractuels fixés à l’avance pour des livraisons futures. Ils fonctionnent donc comme un marché de l’anticipation, ce qui implique que :
- Un obligé ou un agrégateur s’engage à acheter un certain volume à une date donnée, à un prix fixé à l’avance,
- Cela permet directement aux vendeurs de sécuriser leurs revenus, et aux acheteurs de planifier leurs obligations.
Copropriétés : quelles opérations CEE choisir ?
Les copropriétés représentent un vivier important d’économies d’énergie… à condition de bien cibler les opérations éligibles aux CEE. Voici les plus pertinentes :
- Isolation des murs par l’extérieur (ITE),
- Chauffage collectif performant (chaudière gaz THPE, pompe à chaleur, etc.),
- Régulation intelligente de la température,
- Rénovation globale avec audit énergétique préalable,
- Ventilation performante (VMC hygroréglable B).
Ces opérations permettent de cumuler plusieurs aides (CEE + MaPrimeRénov’, aides locales), de réduire la facture énergétique tout en valorisant l’immeuble. Pour être rentable, la clé est donc de monter un dossier solide, en s’appuyant sur des bureaux d’études ou des opérateurs CEE expérimentés.
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